F. Salfi, Review of Observations philologiques de M. Ferdinand Malvica, sur Louis Cicconi et sur la tragédie improvisée

A review of the classicist Ferdinand Malvica’s commentary on Louis Cicconi and improvised tragedy discusses the career of Cicconi and his relationship with Malvica. The writer suggests that a talented poet such as Cicconi apply himself to a more lasting and structured art than that of improvisation.

Performer Name:
Cicconi; Sgricci
Performance Venue:
Rome
Performance Date:
1827
Author:
Salfi, F.
Date Written:
1828
Language:
French
Publication Title:
Revue Encyclopédique
Article Title:
Observations philologiques de M. Ferdinand Malvica, sur Louis Cicconi et sur la tragédie improvisée
Page Numbers:
37:474
Additional Info:
February 1828; Livres Étrangers
Publisher:
 
Place of Publication:
Paris
Date Published:
1828

Text:

165. — Sopra Luigi Cicconi e la tragedia estemporanea: Osservazioni filologiche, etc. — Observations philologiques de M. Ferdinand MALVICA, sur Louis Cicconi et sur la tragédie improvisée. Rome, 1827; Ch. Mordacchini. In-8º.

M. Cicconi est un jeune improvisateur qui vient de se lancer dans la carrière ouverte par M. Sgricci. Après avoir débuté par la Mort d'Achille, il a dernièrement improvisé la Mort de Pompée. Mais, ayant adopté, pour la première pièce, la méthode et le style de l'école romantique qui, à dire vrai, offrent plus de facilités aux improvisateurs, il a préféré, dans la dernière, la méthode plus sévère, et le style plus correct des partisans du classicisme. M. Malvica, classique zélé, croit avoir contribué, par ses conseils, à cette espèce de conversion; il se réjouit du succès du jeune auteur, et lui donne encore de nouveaux avis. Les préceptes qu'il réunit ne sont point nouveaux; mais il les expose avec beaucoup de chaleur. Il n'admet aucune transaction; tout ce qui sent le romantique, lui paraît absurde et ridicule. Il s'appuie de l'autorité de M. Botta qui regarde comme des barbares les promoteurs de ces bizarreries, et à qui son ouvrage est dédié. Enthousiaste des tragédies d'Alfieri, c'est là qu'il voit le plus haut degré de perfection dans ce genre. Tout en partageant l'admiration que l'auteur a conçue pour cet écrivain, nous ne voudrions pas qu'elle dégénérât en une sorte de culte superstitieux, nuisible aux progrès de l'art. Alfieri s'était imposé des lois dramatiques trop sévères, et dont la pratique fatigue quelquefois les poëtes aussi bien que les spectateurs. Ce que nous ne pouvons guère pardonner à notre critique, c'est de se donner tant de peine pour seconder le perfectionnement d'un jeune poëte, dans un genre qui n'admet guère de perfection. Et comment pourrait – on y parvenir, en improvisant la tragédie? C'est ne pas avoir une juste idée de cette composition que de l'espérer. Non moins jaloux de la gloire littéraire de l'Italie que M. Malvica, nous avons manifesté ailleurs notre manière de penser sur les essais de M. Sgricci dont nous estimons les talens poétiques. Mais nous aurions désiré que M. Malvica eût plutôt cherché à détourner le jeune improvisateur d'une carrière qui ne lui promet pas cette gloire durable à laquelle tous les vrais poëtes devraient aspirer. Il l'aurait dû faire d'autant plus, qu'il s'est déclaré l'ennemi des romantiques, qui ne sont autre chose que des improvisateurs qui se laissent aller à leurs inspirations, sans vouloir s'assujétir à aucune règle.

F. SALFI.

Notes:

 

Collected by:
DP