Germaine de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales

Madame de Staël disagrees with the popular opinion that the Italians’ well-developed faculty for improvisation is an indicator of the suitability of the Italian language for poetry. Rather, she suggests that real poetry requires more reflection and meditation than improvisation.

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Author:
Staël, Germaine de
Date Written:
 
Language:
French
Publication Title:
De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales
Article Title:
Ch. 10: De la littérature italienne et espagnole
Page Numbers:
1:172-73
Additional Info:
2 vols; Ed. Paul van Tieghem
Publisher:
Minard
Place of Publication:
Geneva
Date Published:
1959

Text:

[172] La foule d'improvisateurs assez distingués qui font des vers aussi promptement que l'on parle, est citée comme une preuve des avantages de l'italien pour la poésie. Je crois, au contraire, que cette extrême facilité de la langue est un de ses défauts, et l'un des obstacles qu'elle offre aux bons poètes pour élever très-haut la perfection de leur style. Les gradations de la pensée, les nuances du sentiment, ont besoin d'être approfondies par la méditation; et ces paroles agréables qui s'offrent en foule aux poètes italiens pour faire des vers, sont comme une cour de flatteurs qui dispensent de chercher, [173] et souvent empêchent de découvrir un véritable ami.

Notes:

 

Collected by:
DP